Pages

jeudi 6 juin 2013

les principes actifs des plantes médicinales

Il fallait attende le début du XIXe   siècle et les travaux des chimistes de cette époque (dont beaucoup étaient aussi pharmaciens) pour que les principes actifs des plantes commencent à être isolés. On réussit à extraire et à identifier de nombreuses molécules actives: la morphine de l'opium du pavot, la colchicine du colchique, l'atropine de la belladone, la quinine des écorces du quinquina, la théobromine du cacao....etc

digitale
La découverte de la digitaline: date de la même époque. A la fin du XVIIIe siècles, un médecin et botaniste anglais, le Dr WILLIAM Withering s’intéresse à cette plante largement utilisée en médecine populaire contre la rétention d'eau.
Il arrache le secret de son utilisation à une guérissante, qu
i le tenait elle-même d'une transmission familiale depuis des générations de guérisseurs. En 1785, il publie une étude sur la digitale, et signale son action diurétique et son influence bénéfique sur certaines "faiblesse cardiaques". Des essais cliniques commencèrent 1809 avec des extraits de la feuille. Mais ce n'est que plusieurs années plus tard qu'un pharmacien français, Claude Adolphe Nativel, réussit à isoler le principe actif de la plante, la digitaline. La digitale laineuse représente aujourd'hui la base de nombreuses spécialités pharmaceutiques destinées à soignées certaines insuffisances cardiaques.

le saule devint aspirine: c'est en 1929 qu'un jeune pharmacien français, Pierre-Joseph Leroux, réussit à obtenir des cristaux d'une substance blanche en appliquant à l'écorce de saule (Salix alba) la même "recette" que celle permettant d'extraire la quinine de l'écorce de quinquina. Il baptise sa découverte salicine. Il s'agit en fait d'un mélange de plusieurs substances, parmi lesquelles l'acide salicylique, qui s'avère efficace contre la fièvre, les douleurs et les rhumatismes articulaires, mais provoque des brûlures d'estomac. En 1853, Charles Gerhardt réalise à Montpellier la première synthèse en laboratoire de l'acide acétylsalicylique, une molécule proche de l'acide salicylique, mais mieux tolérées. Une nouvelle méthode de synthèse plus commode est mise au point plus tard par le chimiste Félix Hofman. On dit que celui-ci avait été poussé dans des recherches par le désir de soulager les douleurs de son père, atteint de rhumatismes articulaires très douloureux.
l'acide acétylsalicylique fera l'objet d'un brevet déposé par Bayer en 1899, sous la marque Aspirin®, une dénomination qui évoque la spirée (Spiraea ulmaria) ou reine-des-prés, une autre plante qui renferme de l'acide salicylique. Le premier médicament moderne était né. Il garde toujours la première place, avec 12000 tonnes d'aspirine vendues chaque année dans le monde.
       
                 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire